Les propriétaires du domaine de Bessilles, à Montagnac, s’offrent une belle exposition médiatique. Pourtant, ce n’était pas gagné… Sandrine, surtout, craignait que le programme de TF1 soit trop “télé réalité” pour un oui franc et massif. Philippe raconte : "La production nous avait sollicités une première fois en avril 2018. Elle avait vu un post que Murielle et Olivier, du domaine des Augustin et qui étaient passés dans une autre émission, avaient partagé sur leur réseau social. Les casteurs se sont rapprochés d’eux, puis de nous. J’étais chaud pour y aller, mais pas ma femme. Les dates ne nous convenaient pas et on a décliné, tout en laissant les portes ouvertes, mais en basse saison." Sandrine, convaincue que cette émission ne rassemble pas que des candidats qui "se tirent dans les pattes, sont malveillants", suit Philippe.
Un “mariage” télévisé
Meublé de tourisme, deux chambres d’hôtes, restaurant et salle de réception avec traiteur ouvrent la porte montagnacoise aux caméras de TF1 et à un “mariage” télévisé. Mais c’est surtout aux concurrents et aux futurs mariés que le tapis rouge a été déroulé à Bessilles. Car, pour remporter les 3 000 € en jeu, il faut avoir la meilleure note donnée par les confrères sur la chambre nuptiale, les cadres et les prestations, l’ambiance ainsi que la qualité des services proposés. Pas sûr que le choix des concurrents soit identique avec celui du couple.
Peu importe finalement, l’essentiel est la vitrine qu’offre le programme. De cette expérience, Sandrine et Philippe en ressortent "entièrement satisfaits. Il y avait une bonne ambiance, sauf avec un binôme avec qui ce n’est pas passé du tout. Avec les autres, on a vécu des moments extraordinaires dans des lieux haut de gamme offrant des prestations incroyables". Mais de la concurrence, Philippe n’a que faire. "On reste confiant. Je suis le troisième d’une génération de restaurateur et de cuisinier. On est ici depuis dix-huit ans et des réceptions, on en organise depuis 1960 sur le bassin de Thau."
"Nous avons entendu les critiques"
En revanche, le chef note encore que, en allant chez les adversaires, en Isère, dans la Drôme et le Var, "on a vu des tarifs incroyables : 10 000 € la location, 100 € le repas… Ce sont des prestations qui n’existent pas chez nous". Pour autant, le duo assure que la seule hausse qu’il pratique depuis, c’est la montée de gamme : "Nous avons entendu les critiques." Et de conclure : "Nous sommes dans la simplicité et on la revendique. Techniquement, on n’a peur de rien. On a acheté ici à 28 ans, mais on ne s’est pas reconnu dans ce que proposaient les autres." Pour autant, ils assurent de ne pas s’être livrés à des jugements faux et des accusations infondées. Assez pour gagner ?